Cibler les lymphocytes T dans les leucémies aigües myéloblastiques pédiatriques
Les leucémies aigües myéloblastiques (LAM) de l’enfant, dont la survie est de 70%, sont classées en LAM de risque standard, intermédiaire ou élevé en fonction des anomalies cytogénétiques des cellules blastiques. Cette stratification va guider la prise en charge qui repose sur la chimiothérapie intensive et l’allogreffe de cellules souches hématopoiétiques (CSH) qui sera réalisée d’emblée chez les patients de « haut » risque et seulement en cas de rechute chez les patients de risque standard ou intermédiaire. Même si l’allogreffe de CSH permet de guérir la majorité des patients de risque standard ou intermédiaire, elle n’est pas dénuée de risques. De nouvelles stratégies doivent donc être explorées pour diminuer le risque de rechute. L’immunothérapie pourrait être une piste intéressante avec l’idée de vaccins à ARNm ciblant des néoantigènes (néoAg) tumoraux, comme cela commence à se faire dans les tumeurs solides. Les objectifs de notre étude sont : 1/ D’identifier in-silico des néoAg dérivés des protéines de fusion ou des mutations dans les LAM pédiatriques de risque standard ou intermédiaire ; 2/ D’identifier et de caractériser des sous-populations de LT CD4 et CD8+ activés par les néoAg prédits dans la moelle et/ou le sang des enfants atteints de LAM de risque standard et intermédiaire à l’aide d’approches de criblage des épitopes tumoraux. Les résultats obtenus nous permettront d’élaborer ensuite un vaccin à ARNm codant pour les néoAg tumoraux immunogènes identifiés.