Rôle de l’hématopoïèse clonale à potentiel indéterminé chez les patients atteints de cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC) avancé et traités par inhibiteurs du point de contrôle immunitaire en monothérapie.
L’immunothérapie est l’un des principaux traitements du cancer bronchique mais peu de biomarqueurs prédictifs de réponse sont disponibles au-delà de PD-L1. L´utilisation récente du Next Generation Sequencing (NGS) à grande échelle en oncologie, notamment avec l’avènement des biopsies liquides, a conduit à la découverte fortuite de mutations somatiques dans les gènes associés à des hémopathies malignes appelées hématopoïèse clonale (CH). La CH est associée à des maladies cardiovasculaires ou inflammatoires avec un impact péjoratif chez les individus porteurs et est associée au phénomène « d’inflammaging » se développant avec l’âge. La CH à potentiel indéterminé (CHIP) constitue un sous-ensemble de CH, défini par la présence de mutations somatiques de la CH à une fraction allélique > 2 %. Dans un travail récent réalisé par notre équipe chez des patients atteints de CBNPC traités par ICI, nous avons observé une prévalence élevée de CHIP (48%). Celle-ci était associée à une survie sans progression et une survie globale plus faibles. L’objectif de cette étude est d’évaluer sur une cohorte enrichie de patients traités par ICI en monothérapie (prélèvements déjà disponibles) pour un CBNPC et d’autres types de tumeurs, l’impact de la CHIP sur l’efficacité des ICI (survie sans progression, survie globale et taux de réponse) et les effets secondaires immunomédiés (irAEs).