Cancer du poumon non à petites cellules : Etude des facteurs sociodémographiques d’accès et d’efficacité de l’immunothérapie en population générale
Cette étude analysera l’impact de la défavorisation sociale, d’une part sur l’administration de l’immunothérapie, et d’autre part sur la survie des Cancers du poumon non à petites cellules (CPNPC) traités par immunothérapie. Le projet, sur 24 mois, sera coordonné par le réseau français des registres de cancer FRANCIM et l’Oncopole Claudius Regaud, en collaboration avec le CERPOP (UMR1295 Inserm). Deux sources de données seront mobilisées et appariées. D’une part, un échantillon représentatif des données des registres de cancers des cas diagnostiqués en 2019, 2020 et 2021 (~ 4600 cas) documentera la prise en charge et les caractéristiques cliniques des tumeurs, dont la recherche d’expression et le % d’expression de PDL1 par les tumeurs, ainsi que l’environnement socioéconomique des individus. D’autre part, les données exhaustives de l’assurance maladie obligatoire française (SNDS) permettra de décrire le traitement par immunothérapie, les comorbidités, la survie à 3 ans post-diagnostic et à 3 ans post-initiation de l’immunothérapie. Nous testerons si à indications médicales égales, l’environnement social des individus peut impacter l’accès et l’efficacité de l’immunothérapie – comme le suggèrent des travaux sur modèles murins décrivant une moindre efficacité de l'immunothérapie chez les souris stressées. Ainsi, nous contribuerons à la réflexion sur la pertinence de discuter la personnalisation des traitements et leur évaluation au regard des conditions de vie des individus.