Caractérisation du micro-environnement des cancers ovariens de haut grade – validation de mécanismes de réponse/résistance à l’immunothérapie et identification de nouvelles cibles thérapeutiques
Malgré une prise en charge optimale, la majorité des patientes avec un cancer ovarien (CO) rechutent et le suivi devient palliatif. Bien que les cellules immunes infiltrent les CO de haut grade, l’immunothérapie (IT) est peu efficace. L’essai ATALANTE (NCT02891824) a évalué l’ajout d’un anticorps (Ac) anti-PD-L1 à la chimiothérapie à base de sels de platine (CT) et au bevacizumab chez les patientes en rechute d’un CO. La survie sans progression n’a pas été améliorée mais les données de survie globale suggèrent que certaines patientes bénéficieraient de l’IT (anti-PD-L1: médiane à 35,5 mois; placebo: 30,6 mois; HR:0,81; IC95% 0.65-1.01). Selon nos résultats antérieurs, nous supposons que le score «HOT» (PD-L1, lymphocytes T (LT) CD8pos, voie IFN-γ active), est un marqueur de réponse à l’IT contrairement à PD-L1 seul qui ne prédit pas la réponse dans ATALANTE. A l’inverse, nous avons montré dans l’essai NeoPembrOv (NCT03275506), évaluant l’ajout d’un Ac anti-PD-1 à la CT, que VEGFR2 (facteur angiogénique), les macrophages TREM2pos et les LT régulateurs seraient des marqueurs de résistance à l’IT. Nous proposons de valider l’impact prédictif de ces marqueurs dans la cohorte ATALANTE par séquençage ARN et immunofluorescence multiplex et d’explorer les interactions cellulaires par transcriptomique spatiale. Ce projet permettra une caractérisation profonde des CO et aidera à définir de nouveaux biomarqueurs de réponse/résistance à l’IT et de nouvelles combinaisons thérapeutiques.
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