Décrypter la relation entre le microenvironnement tumoral et la signature épigénétique des neutrophiles, dans la perspective d’accroitre l’efficacité de l’immunothérapie, chez les patients atteints de cancer du poumon.
La stratification des patients est nécessaire pour une meilleure prise en charge des malades atteints de cancer du poumon et traités par immunothérapie. Nous avons montré qu’une forte infiltration des neutrophiles dans les tumeurs conduit à l’exclusion des autres cellules immunitaires et rend les tumeurs résistantes au traitement par anticorps anti-PD1. Il n’existe aucun marqueur circulant permettant de prédire le taux d’infiltration par les neutrophiles pro-tumoraux. Cependant, nos données récemment publiées suggèrent que l’apparition de neutrophiles pro-tumoraux est dépendante d’une modification à distance des ostéoblastes suggérant un lien avec une altération de la neutropoïèse. Nous formulons ici l’hypothèse que la diversité et/ou la méthylation de l’ADN des neutrophiles circulants permettra de prédire la présence de neutrophiles pro-tumoraux dans la masse tumorale et la réponse des patients aux immunothérapies. Notre projet vise à étudier i) l’impact des neutrophiles pro-tumoraux dans le microenvironnement tumoral en cartographiant les réseaux d’interactions cellulaires par imagerie par cytometrie de masse (Hyperion), ii) si la diversité et la méthylation de l’ADN des neutrophiles circulants peut prédire l’infiltrat tumoral, et enfin iii) si ces paramètres sont prédictifs du bénéfice clinique du pembrolizumab.