Promesse, un film bouleversant soutenu par la Fondation BMS
La Fondation Bristol Myers Squibb est fière d’avoir soutenu le film documentaire Promesse, réalisé par Thomas Hug de Larauze. Sorti en salles en avril 2025, ce film retrace le combat de sa sœur jumelle, Laurène, atteinte d’une leucémie, et met en lumière avec sensibilité la force des liens familiaux, le poids de la maladie et l’urgence de parler du don de moelle osseuse. À travers ce témoignage intime, le réalisateur rend hommage à la vie, à l’amour et à l’espoir. En tant que Fondation engagée pour la recherche en immuno-oncologie et la sensibilisation aux cancers pédiatriques, nous sommes honorés d’avoir soutenu ce film.
Nous avons eu le privilège d’échanger avec Thomas autour de la naissance de ce projet, de ses ambitions, de l’impact du film sur le public et des messages qu’il souhaite faire passer. Découvrez ses réponses à nos 5 questions, pour plonger dans l’histoire de Promesse, entre fraternité, courage et transmission.
1. Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ? Ainsi que votre film documentaire Promesse ?
Je m’appelle Thomas Hug de Larauze, je suis né à Nantes. Je suis le dernier d’une fratrie de cinq enfants avec ma sœur jumelle Laurène. Aujourd’hui, je suis aussi marié et papa d’un petit garçon qui a un an et demi. J’ai réalisé le film Promesse, sorti en salles le 23 avril. Ce projet, c’était à l’origine celui de ma sœur, Laurène, atteinte de leucémie. Elle voulait faire un film pour partager son témoignage de vie, avec cette conviction forte : ce n’est pas la maladie qui allait dicter sa vie, mais l’inverse. Elle avait une soif de vie débordante, elle répétait souvent qu’elle n’avait jamais été aussi heureuse que depuis qu’elle était malade. Quand Laurène nous a quittés, j’ai mis deux ans à me lancer. J’ai découvert les images qu’elle avait filmées, parfois en famille ou avec nos amis, parfois seule face caméra, comme un journal intime. C’était beaucoup plus que simplement filmer son quotidien, c’était aussi se raconter. C’est là que j’ai compris qu’il fallait faire ce film.
2. Quelle promesse avez-vous voulu tenir à travers ce documentaire ? Et quel message avez-vous cherché à transmettre au public ?
Ma promesse, c’était d’honorer son souhait, de faire ce film pour elle. Quelques mois avant de nous quitter, je lui ai promis que j’allais l’aider à faire son film, sans savoir ce que ça allait être. Mais en le faisant, j’ai compris que ce film allait au-delà de la maladie. Il parle d’abord de la parole, de la vie, de l’amour, de l’espoir, de la famille. Il y a deux messages que j’aimerais transmettre. Le premier, c’est que ça fait du bien de parler, de dire ce qu’on a au fond du cœur. Et que parfois, un simple message, un appel, une petite attention, ça n’a pas de prix. Le deuxième message, c’est celui que Laurène véhiculait : « La vie est trop belle ». Elle peut être dure, elle reste fragile, mais il faut en profiter pleinement parce qu’elle peut s’arrêter brusquement. Laurène disait : « Si tu ne peux pas rajouter des jours à la vie, alors rajoute de la vie à chaque jour ». C’est ce qu’elle vivait et ce que le film raconte. Il touche à l’universel, aux épreuves de la vie, à la maladie, au deuil. Mais c’est surtout une ode à la vie !
3. Votre film montre les réalités concrètes de la leucémie. Quels aspects scientifiques ou médicaux étaient selon vous essentiels à montrer ?
Il y avait un vrai besoin de démystifier la greffe de moelle osseuse. En effet, il y a une grande méconnaissance aujourd’hui en France. Beaucoup de gens confondent encore moelle osseuse et moelle épinière. Et moi, le premier à l’époque ! Il faut expliquer tout simplement que la moelle osseuse, c’est ce qui génère les globules blancs, les globules rouges, les plaquettes. Le film montre aussi que ce n’est pas une opération à cœur ouvert, on voit ma sœur qui donne, qui est consciente. C’est donc un acte accessible pour tous. Il en va de même pour le don d’organes, notamment à travers la greffe de poumon que Laurène a reçue. Je ne m’y attendais pas, mais ce film est aujourd’hui utilisé par des associations pour parler de ces sujets. Le plus important, c’est d’ouvrir la discussion. Les gens ne savent pas ce que leurs proches veulent faire de leur corps quand ils sont décédés. Alors qu’il suffit d’en parler une fois pour sauver des vies.
4. Depuis sa sortie, le film Promesse est projeté dans de nombreuses salles. Comment le public réagit-il ? Recevez-vous des témoignages particuliers ?
Je ne m’y attendais pas forcément, mais l’accueil du public a été un tsunami ! Je reçois beaucoup de messages, en projections ou sur Instagram. Ce qui revient souvent, c’est que le film fait du bien. Il touche aussi des personnes qui n’ont pas connu la maladie mais qui ont des parcours de vie parsemés d’épreuves. Beaucoup me disent merci, ça me fait vraiment chaud au cœur, surtout de savoir que Laurène continue à faire du bien. Les spectateurs parlent du pouvoir de la parole, de ce que ça leur fait de pouvoir en parler, ça les questionne aussi sur le fait de le faire au sein de leur famille. Et puis il y a cette phrase qui revient très souvent : « une ode à la vie ». C’est exactement ce que Laurène aurait voulu.
5. Que peut-on vous souhaiter pour la suite ? Avez-vous d’autres projets autour de la santé ou du cinéma ? Avez-vous un dernier message à faire passer ?
Pour l’instant, je n’ai pas d’autre film prévu, mais j’ai découvert un univers incroyable. L’impact que peut avoir un film, sa puissance, ça m’a marqué. J’ai envie de rester investi dans des choses qui font du bien, qui ont un impact positif sur la société. Mais quelle forme ça va prendre, ça, je ne le sais pas encore. Ce film a pris beaucoup de place, dans ma vie et dans celle de ma famille. Maintenant, il faut écrire une nouvelle page, avec du recul. Et si je peux faire passer un message : inscrivez-vous sur le registre de don de moelle osseuse. En France, il n’y a pas assez d’inscrits, on est très en retard. On peut changer la donne. S’inscrire, c’est potentiellement sauver des vies !