L’immuno-oncologie
Les cancers en France
Aujourd’hui en France, les cancers représentent la première cause de décès chez l’homme et la deuxième chez la femme. Le nombre de nouveaux cas est estimé à plus de 433 000 en 2023. Concernant les cancers pédiatriques, plus de 1 800 nouveaux cas sont recensés par an chez les 0-15 ans et 440 chez les 15-17 ans.
Depuis environ 15 ans, à côté des traitements traditionnels comme la chirurgie, la chimiothérapie et la radiothérapie, les traitements d’immunothérapie spécifique progressent. Des milliers de patients bénéficient ainsi de ce type de traitement.
Cependant, il reste encore beaucoup à accomplir pour que l’immunothérapie bénéficie à un plus grand nombre de patients et démontre son efficacité dans plus de cancers. La Fondation Bristol Myers Squibb pour la Recherche en Immuno-Oncologie est ainsi née de la volonté de faire participer tous les acteurs de la recherche française au développement de l’immuno-oncologie. La Fondation est engagée pour apporter des solutions aux patients et améliorer la vie des personnes touchées par un cancer.
Source : Panorama des cancers en France, édition 2023, Institut National du Cancer (INCa).
+ 63 000 patients
ont été traités par immunothérapie, qu’il s’agisse d’inhibiteurs de points de contrôle ou de thérapies cellulaires CAR-T en France en 2021
Focus sur l’immuno-oncologie
La thérapie immuno-oncologique est un traitement qui stimule les défenses immunitaires de l’organisme contre les cellules cancéreuses. En effet, en temps normal, le système immunitaire détecte les cellules cancéreuses et déclenche sa réponse antitumorale pour les combattre. Mais, chez les patients malades, la tumeur inhibe ce mécanisme de reconnaissance et les cellules tumorales développent alors des stratégies d’échappement au système de défense immunitaire.
Le principe du traitement immuno-oncologique réside ainsi dans la restauration des mécanismes physiologiques pour permettre au système immunitaire de détruire la tumeur. Cette thérapie n’agit pas sur les cellules cancéreuses comme le font les chimiothérapies ou les radiothérapies, mais sur le système
immunitaire, en stimulant les cellules immunitaires impliquées dans la reconnaissance et la destruction des tumeurs.
Les données actuelles ont validé cette voie de recherche, à travers des résultats importants démontrés en termes de survie des patients et d’amélioration de leur qualité de vie. Grâce aux avancées de la recherche, les immunothérapies évoluent vers une application plus précoce et ne sont plus destinées qu’aux cancers de stades avancés. Toutes ces avancées apportent de nouvelles solutions thérapeutiques et sont porteuses d’espoir pour les patients atteints de cancer.
Professeur Jean-Pierre Delord
Vice-président – Directeur Général de l’Institut Claudius Regaud IUCT-Oncopole (CLCC de Toulouse)
Membre du Conseil Scientifique de la Fondation Bristol Myers Squibb
« La connaissance fondamentale et les progrès technologiques vont très certainement faire émerger de nouvelles opportunités de développement clinique pour l’immunothérapie. En explorant l’antigénicité des « tumeurs froides » et de façon générale en comprenant mieux les mécanismes de l’échappement immunitaire, en comprenant comment utiliser/moduler le microbiome, en positionnant les thérapies cellulaires adoptives « prêtes à l’emploi », en développant la vaccination basée sur une utilisation rationnelle des antigènes partagés et des antigènes personnels, et en poursuivant le développement des marqueurs incontestables pour orienter les thérapies individuelles. Bref, il reste du travail, c’est cela qui est enthousiasmant ! »